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Robert Carlier, écrivain?

Le but de ce blog est essentiellement littéraire : je souhaite présenter ce que je fais (notamment mon premier roman: "Crozant - nous reviendrons"), échanger des réflexions dans ce domaine avec qui le désire, afin de progresser, et partager mes interrogations avec celles et ceux que l’écriture intéresse. Ceci n’est ni un journal intime, ni un trou de serrure qui dévoile quelque turpitude ou quelque désespoir que ce soit. Car je ne pense pas que la littérature soit une turpitude et le désespoir de l’écrivain est toujours provisoire -pour être circonstanciel… Mon nombril ne concerne que moi, et celui des autres ne fait pas partie de mes fantasmes ! A côté de mon roman historique, on trouvera une "pensée de la semaine", mon actualité littéraire, des images,....

A PROPOS DU ROMAN (2)

Les idées.

Nous avons du mal à imaginer ce que pouvait être l’environnement idéologique de l’époque. Aux Juifs, terme désignant à l’époque tous les adeptes de la Torah (originaires du Moyen-Orient ou gaulois convertis), s’ajoutaient les païens, qui perpétuaient les anciens cultes en dépit des interdictions, les chrétiens orientaux, éclatés en sectes, les catholiques occidentaux, plus unis bien que quelques points de doctrine fassent entre eux l’objet de débats parfois vifs, les chrétiens ariens (disciples d’Arius, qui contestait la divinité du Fils, et considérait le Père comme seul Dieu créateur), et la diversité des conceptions philosophiques de l’Antiquité.

Le seul exemple de Sidoine Apollinaire est à cet égard éclairant : élu évêque catholique en 470, il oscillait, en 465 encore, entre paganisme et athéisme. Mais tout cela sur un plan purement intellectuel et philosophique, en un temps où les philosophes commençaient d’être tenus en grande suspicion par l’Église.

En effet, la philosophie suppose le doute préalable, et débouche généralement sur une part d’incertitude. Or, la religion réclame la foi et l’acceptation de ce qui apparaît comme des incohérences, les qualifiant de « mystères divins qui nous dépassent ».

Rendre cette complexité et ce mélange-là compréhensible à un public d’aujourd’hui demande des explications appuyées de références qui sont incompatibles avec un déroulement romanesque. Elles en briseraient la dynamique. Je ne m’y suis donc pas attardé, esquissant cette diversité dans les aléas de la vie de tel et tel personnage : Artos, qui en appelle au druide, l’ermite Marcellus, les considérations sur la peine de mort à la cour d’Aydat, les dialogues et les actes avec Scaurinien et autour de lui,...

Mais cette richesse intellectuelle n’était pas créatrice : juste confrontation sourde et aveugle de dogmes entre eux et avec des courants de pensée anciens, contraires à la « modernité » figée de l’époque, eux-mêmes semblant ainsi un peu en déshérence.

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