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Robert Carlier, écrivain?

Le but de ce blog est essentiellement littéraire : je souhaite présenter ce que je fais (notamment mon premier roman: "Crozant - nous reviendrons"), échanger des réflexions dans ce domaine avec qui le désire, afin de progresser, et partager mes interrogations avec celles et ceux que l’écriture intéresse. Ceci n’est ni un journal intime, ni un trou de serrure qui dévoile quelque turpitude ou quelque désespoir que ce soit. Car je ne pense pas que la littérature soit une turpitude et le désespoir de l’écrivain est toujours provisoire -pour être circonstanciel… Mon nombril ne concerne que moi, et celui des autres ne fait pas partie de mes fantasmes ! A côté de mon roman historique, on trouvera une "pensée de la semaine", mon actualité littéraire, des images,....

A PROPOS DU ROMAN (3)

L’économie.

L’économie de la Gaule, et, au-delà, de l’Empire, repose au V° siècle sur deux piliers : l’agriculture et l’esclavage. L’industrie, ou même l’artisanat, au sens contemporain du terme, n’existent pas. La seule source respectable de richesse est l’agriculture.

Hors de grandes forêts qui forment frontières, la terre est partout cultivée. Le paysage devait être de type « open field », où chaque pouce de terrain est exploité. Mais l’absence de recherche scientifique appuyée à une véritable industrie n’autorise plus d’amélioration de la production.

La taille des exploitations réclame un main d’œuvre nombreuse : entre cinq cents et mille travailleurs chacune, notamment des esclaves. Ces derniers sont considérés comme du bétail, ne possèdent rien, pas même leurs enfants, n’ont souvent pas le droit de se marier, et, lorsqu’ils le sont, peuvent être séparés de leur conjoint(e) au gré du maître (bien que l’Eglise catholique recommande de ne pas le faire).

Cette condition n’étant pas faite pour les motiver au travail, l’usage du fouet est fréquent, mais ne suffit pas : la productivité de leur travail est excessivement basse. Il en faut donc beaucoup. De ce fait, ils se font plus rares sur le marché, et leur prix monte… Spirale infernale difficile à rompre.

Quelques statuts sont bien timidement esquissés pour pallier au problème : le colonat et l’esclave « chasé ».

Le colon est un « paysan libre », interdit de quitter le lopin de terre que lui concède son seigneur (ce statut deviendra celui du serf). Il est surtout un esclave qui, contrairement à ceux qui le sont « en titre », paye des impôts…

L’esclave « chasé » était installé lui aussi par son propriétaire sur un lopin de terre avec femme et enfants en échange d’une contribution en nature.

Mais l’un et l’autre statut ne représentent une véritable rupture avec la logique de l’esclavage, ni ne sont la condition dominante des producteurs « d’en-bas ».

La production artisanale, quant à elle, était le plus souvent le fait d’esclaves, à la ville ou sur la villa.

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